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Road Book Canada
25 janvier 2011

Fiche Cuisine #1 : Découverte de la culture culinaire québécoise

J’arrête maintenant avec le mode journal intime pour passer à des fiches. Ponctuellement peut-être reviendrai-je raconter une journée particulière…

On commence avec une fiche sur la cuisine. Première chose, de par son histoire, le Québec n’a pas de tradition culinaire. Second chose, de par son immigration constante, le Québec a beaucoup de traditions culinaires. Ainsi, au même titre que vous pouvez demander de la poutine à la place des frites à McDo, vous pourrez trouver des pâtés impériaux dans un restaurant dit québécois, ou boire un vin australien devant des gnocchis.

Une fois assimilé ce principe, on peut se laisser porter par les mélanges au hasard des restaurants pour découvrir les nombreuses facettes de la gastronomie québécoise. Un point commun entre tous les plats : leur richesse. Au Québec, il fait froid 6 mois dans l’année alors pour se réchauffer, on mange bien, en bonne quantité. Mais ne t’inquiète pas toi, lecteur fidèle, qui ne veut pas grossir en venant ici et fait ses 20minutes de step tous les matins pour avoir des fesses rebondies, les fabriquant pensent aussi à toi! En effet, beaucoup de produits existent, en plus de leur format habituel, en format allégé, sans gras (fat less). Oui, je sais, en France aussi on a ça, mais au Québec, c’est beaucoup plus présent. Même les aliments dans lesquels on ne s’attend pas à trouver de la graisse sont « sans gras ». Et il en est de même pour les traces d’allergènes, de type œuf ou cacahuète. Leur prévenance va même jusqu'à te signaler que le sachet qui emballe ton pain a pu être en contacte avec des œufs ou du lait!

Maintenant que l’on sait ça, on peut, me direz vous, se diriger tranquillement vers des produits bio, des fruits et légumes de saison, des choses bonnes pour la santé et l’environnement. Oui mais non, ça, c’est pas possible. Au supermarché du coin, il y a bien un rayon « hippie » avec du lait de soya (comprenez soja), mais pas spécialement bio. Et puis les fruits et légumes de saison, quand c’est 6 mois d’hiver, c’est 6 mois de navets et patates. Du coup, pas de saison, pas de bio (ou si peu).

Nous sommes allés nous balader au marché Jean Talon, un des plus importants de Montréal, pour voir ce qu’ils proposaient. Des fraises en hiver, des bananes, des pommes (qui brillent plus que celle de la sorcière de Blanche-Neige), des mûres, des kiwis, des ananas,… Quant aux légumes, idem, on trouve de tout : des tomates bien rouges, des choux, des navets, des carottes, des patates (même certaines à 2$ l’unité), du céleri,… DE TOUT! Et de tout qui vient des Etats-Unis, d’Amérique centrale, d’Amérique Latine,… pas grand-chose de local, voir de national. En bref, ce n’est pas ici qu’on sera bio/écolo dans la nourriture.

Voilà, une première petite déception qui remet en place une de mes idées reçues. Je ne m’étais posé la question sur ce qu’on trouvait comme fruits et légumes, mais je suis déçu de ne trouver, et en grande quantité, que des produits hors saison importés. Je pensais que les canadiens, par leur rapprochement physique avec la nature, abordaient le sujet de l’environnement avec plus de précautions, et bah non! Et ça, c’est sans parler de leurs voitures, ni de l'exploitation des schistes…

Ne vous inquiétez pas, la prochaine fois que je vous parle nourriture, c'est pour vous présenter de délicieux plats!

Pour toutes les photos : http://picasaweb.google.com/barbot.sylvain

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